Pour clore notre série d’articles sur : Comment mesurer sa dette technique, nous souhaitions faire un focus sur les bonnes pratiques sous forme de bilan.
- Pour plus de détails sur la dette technique, vous pouvez lire les autres articles de cette série :
- La qualité du code
- Performance Back-End
- Performance Front-End
- L’obsolescence technique
Mesurer votre performance
Tout d’abord, nous espérons que vous aurez retenu qu’il est nécessaire de s’appuyer sur des indicateurs mesurables afin de calculer votre dette technique. Même si le ressenti de vos équipes peut être un bon indicateur, si vous souhaitez suivre votre performance technique il est nécessaire de bien mesurer :
- La qualité de votre code avec des outils comme Sonarqube
- Votre performance backend avec des outils comme New Relic
- Votre performance front avec des outils comme GT Metrics ou google page speed
- L’obsolescence de votre applicatif en surveillant les nouvelles versions
L’ensemble de ces indicateurs doivent être suivis régulièrement. En effet, une mauvaise note n’est jamais une très bonne nouvelle, mais il est encore plus important de suivre leur évolution afin de voir si la situation s’améliore ou au contraire se dégrade. Vous pouvez vous même assurer ce suivi grâce aux dashboards fournis par les différents outils ou vous appuyez sur vos équipes ou vos prestataires pour suivre et améliorer la situation.
Inscrire votre projet dans la durée
Dans une démarche de pérennité de votre application, il est important de la faire vivre. Nous avions abordé dans un webinar l’approche produit afin d’éviter de refondre son projet trop souvent.
Cette approche se prête très bien au cycle de vie de votre application. Si vous souhaitez que votre projet dure, il faut l’entretenir comme pour un véhicule. Cet entretien passera à la fois par des petites révisions mais aussi, de temps en temps, par des grosses réparations.
Il est donc nécessaire, dans un objectif de réduction de la dette technique, de prévoir des refactorisations de votre projet afin d’améliorer sa qualité. Il n’est pas toujours évident d’expliquer à vos donneurs d’ordres ou à vos clients que votre projet n’évolue pas d’un point de vue fonctionnel, mais qu’il est amélioré d’un point de vue technique. Mais c’est nécessaire ! Si vous souhaitez faciliter l’adoption de ces refontes techniques, vous pouvez tout à fait les mixer avec des améliorations fonctionnelles pour plus facilement les justifier.
Ne pas trop attendre pour agir
Vous le savez, l’entretien représente un coût récurrent, il n’est pas toujours évident de prioriser ce coût par rapport à des améliorations.
L’analogie avec l’immobilier est facile : vous préférez certainement installer une nouvelle baignoire, que de faire réviser votre tuyauterie. Malheureusement, si vous ne faites pas l’entretien, vous aurez des fuites. Si vous ne les réparez pas, vous finirez par avoir des infiltrations et si vraiment vous laisser trainer, cela pourrait dégrader l’ensemble de votre logement.
Pour votre projet le fonctionnement est le même. Vous commencerez par avoir des performances un peu moins bonnes, puis des vrais problèmes de performance ou de sécurité, jusqu’à ce que votre projet ne soit plus exploitable et qu’il faille tout refaire et donc refondre.
Nous conseillons à nos clients de prévoir un budget de maintenance technique afin de continuer à faire évoluer votre projet et à l’améliorer dans le but d’éviter une catastrophe si on attend trop longtemps.
Clairement, le sujet de la dette technique n’est pas simple, mais il doit être traité sous peine de vous retrouver avec un projet impossible à maintenir. Il est donc nécessaire de commencer par avoir des outils pour la mesurer, puis de suivre ces indicateurs régulièrement et enfin de prévoir dans votre roadmap le fait de rattraper une partie de cette dette.