Les objets connectés : accélérateurs de l’expérience utilisateur .

17.11.2015  • Cécile Meriguet

L’internet des objets est en train de devenir la troisième onde dans le développement de l’Internet, derrière les ordinateurs et les smartphones. Il va falloir en prendre conscience et s’adapter car petit à petit, l’ensemble de nos objets deviendra connecté.

Les objets connectés ont l’avantage de pouvoir communiquer entre eux, s’échanger des informations mais aussi d’analyser les données reçues, pour enfin les enregistrer sur un cloud.
C’est un secteur de plus en plus large : le catalogue est immense, même les objets les plus insolites sont concernés par cette nouveauté. Ce sont des objets du quotidien : réfrigérateur, balance, montres ou encore chaussettes que les développeurs décident de connecter aux smartphones. L’idée paraît « farfelue » au premier abord puis une fois découverte on ne pense qu’à les obtenir car leur premier atout est de nous faciliter la vie.

C’est en plein essor et ce n’est pas prêt de s’arrêter puisque d’après une étude menée par Cisco, Gartner et l’Idate, en 2020 nous pouvons estimer que le nombre d’objets connectés en circulation à travers le monde s’élèvera entre 50 et 80 milliards. Ce qui convient de dire que chaque personne détiendra environ 6 objets connectés.

Des interactions de plus en plus nombreuses.

Des distributeurs d’eau et de nourriture pour animaux contrôlables à distance, des téléviseurs intelligents, des voitures qui deviennent autonomes sur la route, ou encore des appareils domotiques qui gèrent la température ou la sécurité physique des personnes… L’usage de notre smartphone ou tablette tactile nous permet désormais d’interagir en direct sur notre quotidien. Mais ceci est encore limité pour capter ses interactions et ainsi réellement modifier notre perception de notre environnement.
Durant cette marche vers le « tout connecté », comment garantir l’expérience utilisateur ?

L’expérience utilisateur en devient la norme.

La révolution est en marche. Par exemple, les montres connectées, deviennent par le biais de nos smartphones, une réelle motivation pour nos entraînements sportifs. Tandis que demain, les réfrigérateurs connectés vont pouvoir nous tenir informé en direct de leur contenu, et donc d’anticiper les produits à acheter, consultable en ligne depuis son mobile ou son ordinateur. L’objet connecté sera donc à son tour vecteur d’informations, qui pourra alors communiquer avec d’autres objets, ce qui permettra une infinité de connexions possibles.
Ce flux d’informations fera apparaître des capteurs de tous genres, et les interactions se multiplieront dans les mêmes proportions. La naissance d’un véritable écosystème de l’expérience nous offrira un confort au quotidien, et un gain de temps énorme.

Cependant à l’heure d’aujourd’hui, nous ne sommes pas habitués à avoir des objets connectés en permanence sur nous. Il faut alors les rendre « transparents » dans notre vie.
C’est un réel enjeu, et l’expérience utilisateur de ces objets connectés va beaucoup plus loin que le fait de penser le simple « design » de l’objet.
Les utilisateurs sont en recherche constante d’émotions positives et d’interactions efficaces. Il est alors important de simplifier les interactions « homme-machine » pour que chacun puisse s’identifier aux objets à son rythme. Ainsi cette technologie sera accessible à un très large public, dans les années à venir.

L’objectif est de donner un visage et une voix à l’objet connecté, afin d’obtenir un réel échange entre l’humain et la machine. L’enjeu principal de l’objet est d’écouter les besoins de l’utilisateur et d’y répondre de façon permanente, stratégique mais aussi de façon créative, afin de procurer des émotions positives aux utilisateurs.
Aujourd’hui nous rendons vivant les objets du quotidien. C’est un concept qui est certainement une révolution d’usage dans nos vies.

Le rôle du mobile dans ce changement.

En perpétuelle évolution, rarement un objet n’a aussi bien porté son nom que le « mobile ». Cet objet devenu aujourd’hui un véritable ordinateur, connecté à tout moment sur tous les réseaux du monde, fait partie des objets phares, en lien direct avec les objets connectés (exemple : les montres reliées aux smartphones).
Après les navigations sur internet ou les discussions sur les réseaux sociaux, le mobile est aujourd’hui capable d’effectuer des achats en ligne, remplaçant même les billets d’avion ou les places de cinéma.

Le nouveau système d’exploitation de la marque BlackBerry a d’ailleurs été conçu pour faciliter et automatiser des actions de la vie quotidienne, sans l’intervention de l’humain, dans un futur proche.

Les mobiles contribuent non seulement à la collecte et à la communication des données mais aussi de plus en plus à leur exploitation. Il s’agit ainsi à la fois d’une problématique Big Data mais aussi de transformation de la donnée en une information qualifiée, à forte valeur ajoutée et personnalisée, grâce à des technologies de pointe, comme par exemple, la géolocalisation.
Des nouveautés qui bouleversent petit à petit le monde du numérique connu autrefois.

La sécurité avec les objets connectés.

Pour autant, les opportunités de cette nouveauté, sont aussi nombreuses que les dangers. En effet, aujourd’hui les propriétaires de smarphone ayant la capacité de payer avec, ne sont plus protégés des actes de piratage de données à distance. C’est l’un des plus gros problèmes soulevés de ces objets, à l’heure d’aujourd’hui. Les utilisateurs (propices et actuels) ne se sentent pas spécialement en sécurité, pour le moment… De grandes enseignes travaillent cependant sur la sécurité de nos données afin de résoudre ce problème.

Pendant que certains proposent des portefeuilles anti-ondes, d’autres pensent plutôt aux vêtements de protection. En effet, Norton antivirus décide de travailler en partenariat avec Betabrand, une enseigne californienne de vêtements, pour lancer des vêtements anti-ondes qui sécurisent les données des smartphones.

Il existe un risque non négligeable d’avoir autant d’électroniques dans nos objets, pour lequel les vêtements ne peuvent contourner les hacks. Il faut être conscient que ces objets peuvent être victimes de failles de sécurité. Par exemple, les hackers s’invitent dans des maisons, en détournant les informations relatives aux allées et venues des propriétaires, enregistrées par les serrures connectées ou synchronisées par des applications smartphones spécifiques.
Des améliorations restent donc à faire tant au niveau confidentialité que pour le droit au respect de notre vie privée, afin de garantir de véritables expériences réussies aux utilisateurs.

Des supports de communication à la recherche de l’émotion.

En digitalisant nos nombreux objets du quotidien, nous créons de nouveaux canaux de communication. Nous permettons de nouvelles expériences d’utilisation à des utilisateurs qui sont en constante recherche d’émotions positives, dans leur quotidien.
Ce qui est sûr, c’est qu’avant que ces usages se généralisent et se banalisent, les entreprises qui se seront lancées avant les autres auront pris un bel avantage concurrentiel et profiteront pleinement du facteur de différence, puisque c’est un marché porteur pour l’avenir.

« L’internet des objets sera une révolution plus forte que celle du mobile », déclare Pascal Cagni, ancien président d’Apple Europe.

Il nous reste donc plus qu’à attendre les nouveautés de demain.

Claire Delaye, UX Designer Digital Effervescence
Directrice Associée et Directrice conseil
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